Introduire l’art dans le quotidien, surfer sur la frontière intime/public par l’exploration d’un nouvel espace d’intervention
J’ai commencé le mardi 19 novembre 2013, jour de mon 50ème anniversaire. J’ai posté toutes les semaines un autoportrait sur ma page Facebook associé à un texte formulé selon un même type de présentation.
Le projet « Facesbook 50+ » - imaginé quelques mois après avoir enfin décidé d’ouvrir une page Facebook et quelques jours avant mes 50 ans – a été de pratiquer ce rite pendant un an.
Produire 52 photos-performance avec ma Face. Ma Face comme territoire d’expérimentation.
Me photographier ou me faire photographier et publier sur Facebook l’image, associée à une phrase qui situe mes inspirations dans mon quotidien, mes rencontres, l’actualité du moment.
Introduire l’art dans le quotidien, surfer sur la frontière intime/public par l’exploration d’un nouvel espace d’intervention.
Utiliser ce media populaire, accessible au plus grand nombre, ouvert comme l’espace urbain, viral, pour provoquer une rencontre fortuite avec les « amis », les « amis d’amis » et les « partageurs » par la production d’images décalées, percutantes, poétiques, engagées.
La régularité suggère un rendez-vous programmé.
Ce projet explore les résonances corps/objets ou corps/matière, pose un regard critique sur les rythmes des productions artistique. Il soulève la problématique de l’évolution du vocabulaire artistique (réservé souvent aux initiés) que s’approprie l’artiste en fonction de sa propre définition : qu’est-ce que l’autoportrait dans l’Art Action ? Qu’est-ce que l’Art Action ? Une pratique d’expression plastique mais à vivre et éphémère. Qu'en est-il de la trace de l'action et de la relation preneur d'image/performer ? Ces « facesbook » s’inscrivent comme des traces d’action qui, en fait ne prennent pas uniquement tous leurs sens dans l’ici et maintenant.
Avec tous mes remerciement à Thomas Andro pour sa précieuse collaboration
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