Pascale CIAPP - Agitateur(e) plastique
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Courte présentation

Pascale Ciapp est artiste d'art action. Elle pratique l'art de la performance dans sa fonction initiale, une fonction critique : critique artistique, sociétale, réflexive. Elle observe les corps dans leur quotidien, les attitudes, les habitudes, les comportements, des systèmes qui deviennent ses sujets de questionnements. Elle se réapproprie ces comportements avec son propre langage visuel sous formes d’actions.

L’identité, la mémoire, l’enfermement, la transfiguration, le statut du corps et particulièrement celui de la femme dans notre société, la frontière privé-public sont des thèmes récurrents dans ses travaux. Son corps actant peut être à la fois corps-sujet/corps-objet, corps/support, corps/surface. Il entre en interaction avec l'espace dans lequel elle agit.

Le contexte et la durée font également partie intégrante de sa recherche lorsqu’elle intervient ainsi que la position/place/posture du regardeur. Une temporalité qui donne à ses œuvres performances, entre expérience humaine et esthétique, leur caractère éphémère.

Les interventions de Pascale Ciapp s'inscrivent donc comme des expériences uniques créées selon un processus permettant rarement de communiquer sur l'œuvre tant qu'elle n'a pas été actée.

Elle utilise rarement la même partition pour une action sauf si elle fait sens avec le contexte à expérimenter. La durée de ses performances varie entre 5 minutes et une année.
Elle explore différentes formes d’actions : rituel, déambulation, immersion, frontale, face à face, statique, interactive.

Elle utilise la photographie et la vidéo comme médias pour des photos-action ou vidéos-action. Ses observations et recherches l’amènent aussi à produire des objets performatifs,  sculptures-objets, des installations en résonnance avec ses projets de performances.

Un peu plus sur ma démarche...

Mon corps en action est au centre de ma pratique artistique. Depuis plusieurs années, j’observe ce corps genre "féminin-singulier" "féminin-pluriel" et aussi "feminin-masculin" et sa relation aux environnements, aux autres, à l’autre : un corps, matière et pensée, en constante interaction.

J’explore et je travaille avec les comportements de ce corps dans ses limites, sa vunérabilité, son endurance, ses résistances, son évolution, avec ses contours, son fonctionnement, sa dégénérescence, son identité aux frontières poreuses/imperméables, intimes/publiques, intérieures/extérieures : corps sujet, corps objet, je travaille avec l’image de sa représentation, à la fois figurative et abstraite.

J’expérimente sur des formes de pensée, d'oppression et des actes reconnus ou non-reconnus qui peuvent lui porter atteinte, sur ce que la société dans laquelle j’évolue ou je vis, tend à imposer à ce corps dans l'ordre de la (dé)monstration sociale, culturelle, sexuelle, les valeurs esthétiques codifiées, les stéréotypes imposés, etc. et qui m’interroge sur un état d’être (verbe / et nom commun) au monde, avec le monde.

Mes performances sont donc des questionnements en relation avec les agissements du monde, ou plus justement des mondes. J'aime confronter les codes culturels dont je suis imprégnée à d'autres codes que j'observe lors de mes "voyages", que ce soit à l'étranger ou dans des sphères plus proches.

Ainsi les sujets de réflexions que j’aborde se renouvellent, se complètent au fur et à mesure de ce qui m’interpelle dans mon quotidien, mes rencontres, mes activités, l’actualité : je stocke ces informations mentalement, ou sous forme de croquis, de mots, de prises d’images, d’objets, de matières. Elles sont issues d’observations que je confronte, que je détourne, superpose, croise, que je laisse se confondre et interroge à nouveau. Bref, je suis réceptive à tout ce qui peut éveiller en moi une volonté de (ré)agir. La sédimentation s’opère en fonction des lieux et des contextes d’intervention qui me sont proposés ou que je choisis.

Mes performances sont des processus d'actions, certaines s'appuient sur un seul geste. J’utilise différents matériaux/objets qui font référence au  sens commun.  
Ces actions se présentent comme des sortes de rites exotériques que j'appelle «agitations» ou «actions poétiquement risquées». Chaque intervention est une nouvelle expérience qui s’inscrit dans la conjonction d’un public, d’une durée, d’une situation géographique, d’un espace d'intervention, d'un contexte et de contraintes qui me sont imposées ou que je m'impose.

La position/place/posture du regardeur confronté à mes interventions (ou d’autres interventions d’art d’action) fait partie intégrante de ma réflexion sur ma pratique. Dans certaines de mes actions, il m’arrive de plus ou moins solliciter le(les) regardeur(s) par une interaction formelle directe ou bien suggérée, l’idée n’étant pas d’imposer du participatif mais d’intégrer le regardeur à l’image du corps en action. Je privilégie les interventions auprès d’un public non averti, non convoqué et dans des lieux de vie populaires urbains ou ruraux.
Il m'arrive aussi de travailler également la performance pour la photo ou la vidéo. Ces photo-performances et vidéo-performances sont pour moi une tout autre approche de l'art d'action.

Il est rare que j’utilise le même processus pour une performance sauf si elle fait sens avec un contexte à expérimenter.

J’explore différentes formes d’actions : frontale, en face à face, en immersion visuelle, en infiltration discrète, rituelle, interactive, statique ou déambulatoire.

J'utilise la photographie et la vidéo comme médias pour des photos-action ou vidéos-action ou comme traces documentaires. Mes recherches m’amènent également à produire occasionnellement des sculptures-objets, souvent "objets performatifs" et des installations en résonnance avec mes performances.

Je conçois et mène aussi des ateliers de transmission de ma pratique artistique aux adultes, aux ados et aux enfants.

Courte bio

Pascale Ciapp est née en 1963 à Versailles. Elle passe son enfance dans un bar que tiennent ses parents en Bourgogne. En 1989, elle vient vivre à Sète, dans le sud de la France.

Ses premiers travaux artistiques sont photographiques, elle photographie de loin les gens qu'elle observe et écoute. Observer et écouter le monde des adultes, elle fait ça depuis son enfance dans le bar de ses parents. Elle entretient avec les autres une relation distante en position de voyeuse par appareil photo interposé. Les travaux de Man Ray, Hans Belmer, Alain Fleischer entre autres, l'accompagnent.
A travers les travaux de Marey, elle s'intéresse aux déplacements des corps physiques en mouvement ce qui l’amène très vite à porter son attention sur son propre corps dans l’action de photographier.

C'est après avoir terminé son installation photographique "Allez vous faire voir" en 1996 qu'elle réalise, après avoir pris en photos les yeux d'environ 400 personnes que l'action de photographier l'intéressait beaucoup plus que les photos prisent. A partir de ce moment-là, elle se consacrera essentiellement à l'art d'action (art performance) en poursuivant ses recherches sur le concept du « corps marqué » : du marquage physique éphémère au marquage physique et psychique permanent. Aussi, la trace, l’empreinte de son corps, puis du corps de l’autre, des corps des autres, l’ont amenée à un processus permanent de réflexion qui se développe et nourrit ses œuvres-performances.

Elle s’approprie des références artistiques, anthropologiques, scientifiques, économiques, les médias de masse et les cultures populaires.

Avec plusieurs artistes locaux, elle co-fonde en 1995 le collectif Zyzomys qui interroge des questions fondamentales de l’artiste et de l’art actuel.

Elle intervient dans plusieurs festivals, galeries et évènements réputés en France et à l’étranger. Elle y rencontrera Stuart Brisley, des artistes du Black Market, Joël Hubaut et beaucoup d’autres… mais c’est de Diogène dont elle se sent toujours la plus proche après la lecture de "Cynismes" de Michel Onfrey et beaucoup plus récemment de "L'art d'action à l’ombre de Diogène" de Jean-Luc Lupieri qu’elle a rencontré à plusieurs reprises.
L'oeuvre de Robert Filliou abordée grace à sa rencontre avec Pierre Tilman, reste aussi une référence importante dans son travail.

Très engagée pour le développement de la connaissance de sa pratique artistique et de l’art contemporain en général par le biais des lieux alternatifs, intermédiaires et croyant au lien fondamental entre l’œuvre de l’artiste et sa vie, elle crée en 2006 l’Espace o25rjj, un lieu, chez elle, destiné au développement de l'expression contemporaine pluridisciplinaire et à la démocratisation de l’art contemporain. Elle y invite en résidence et y expose régulièrement de nombreux artistes.

Pendant 3 ans, elle a co-organisé dans son village « Entre Chien & Loup » un Evènement Populaire d'Art Contemporain annuel avec ce slogan : L’art contemporain dans tous ses états, partout et pour tous. Le temps d’un week-end les habitants du village accueillaient chez eux œuvres d’art et artistes : installations et performances en intérieur et sur l’espace urbain. Elle abandonne ce projet faute de moyens et crée fin 2015 la F.L.A.C., la Façade Locale d’Art Contemporain, un nouvel espace d’exposition dédié aux artistes, sur la façade de son habitation.

Lieux d'interventions en art action

Expositions collectives et personnelles

Résidences

Edition personnelle

Publications / Catalogues (sélection)

Workshops (Transmission de mon expériencce et ma pratique de l'art d'action)

La transmission de mon expérience dans ma pratique de l'art performance fait partie intégrante de ma démarche artistique. Les ateliers sont adaptés en fonction des participant·e·s et s’adressent à toutes personnes intéressées par mon travail. Et de façon plus ouverte, ils permettent aussi d’aborder avec un autre regard l’art de la performance.

- Ateliers réguliers d'art action au Centre Régional d'Art Contemporain Occitanie pour les 11-15 ans
- Ateliers réguliers de création en art visuel et d'art action avec des primaires
- Ateliers ponctuels d'art action avec des adultes

Divers

Actuellement, directrice artistique de l'Espace o25rjj et de la F.L.A.C. à Loupian

2015 : Création de la F.L.A.C. Façade Locale d'Art Contemporain à Loupian
de 2012 à 2014 : directrice artistique et commissaire d'exposition du festival "Entre Chien & Loup"
2012 : Co-création "Entre Chien & Loup" Evènement Populaire d'Art Contemporain à Loupian
2011 : Ateliers au Centre De Jour de Pézenas (Maison d'accueil de personnes atteintes de troubles de la santé mentale)
2006 : Création de l'Espace o25rjj - L'art contemporain chez l'habitant - Réalisation du concept, aménagement...
1996 : Participation active au projet collectif Q’ua’nt’on
1995 : Membre fondateur du Groupe ZYZOMYS

Autodidacte
Formation initiale : comptable
Vit et travaille à Loupian (Hérault - France)

Contact

mail : pascale.ciapp@gmail.com

Adresse postale
Pascale CIAPP
25 rue Jean Jaurès
34140 Loupian
FRANCE

Téléphone : + 33(0)6 10 02 97 23