Traduction : Pardon d'être vaza
A Madagascar, le vaza (ou vazaha) c'est le français, l'étranger blanc, qu’il soit touriste ou résident, et renvoie au-delà d'une identification basée sur l'apparence physique ou la provenance géographique de la personne ainsi désignée, à un statut social dominant contenant implicitement l’idée d’une méconnaissance de la culture malgache.
Très peu de vaza parlent le malgache même s'ils sont résidents sur l’île depuis des dizaines d’années, le lire est encore plus marginal particulièrement sur l'ile de Nosy Be.
Un résident étranger ne peut pas acheter la terre sur laquelle il veut faire construire sa maison, la terre appartient aux malgaches, aux ancêtres, en revanche on peut la louer…
Un.e étranger.e ne peut pas non plus légalement acquérir la nationalité malgache, même marié.e à un.e malgache, toutefois il arrive, exceptionnellement, que la nationalité se monnaye…
La plupart des touristes ne savent ni dire « bonjour » « au revoir » « merci » mais ça n’a pas l’air important pour les malgaches, les wazas sont des tirelires ambulantes : tous les moyens sont bons pour avoir des « voules » : de l’objet au corps, tout se loue, tout s’achète…
Cette action m'a permis de croiser un très grand nombre de regards, des regards surpris, complices de la part des malgaches et des regards interrogateurs de la part des wazas. Je n'ai eu aucun échange ni questionnement direct excepté avec les gens de mon entourage.
Tous mes remerciements à Thomas Andro pour sa discrétion pour la capture des images |
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